Notre blog fait ses valises et vous tresse des bagages, en chansons, en films et et en expositions du monde entier. Glissez-le dans vos malles et passez, à nos côtés, un bel été échevelé !
samedi 26 juillet 2014
Un été au musée
De la Turquie à la Suisse en passant par le Missouri, faites halte dans trois musées insolites qui collectionnent boucles, postiches, peignes et couronnes du monde entier.
La grotte aux cheveux, Avanos, Cappadoce
Musée des cheveux, Avanos, Turquie |
Leila's hair museum, Independence, Missouri
Couronnes de cheveux de célébrités, mèches de rois, de reines et de présidents... Ancienne coiffeuse dans le Missouri, Leila Cohoon collectionne les cheveux de stars. De Marylin à Mickaël Jackson en passant par la reine Victoria, les fans ne sauront plus où donner de la tête !
Musée des peignes et des cheveux, Mümliswil, Suisse
Un été au ciné
Jour de pluie ou de canicule, à l'heure de la sieste ou tard dans la nuit, faites-vous votre cinéma !
Pelo Malo, 2014, Caracas, Vénézuela
Junior, petit vénézuélien de neuf ans rêve de lisser ses cheveux crépus. Son obsession capillaire a le don d'exaspérer sa mère.
Ida, 2014, Pologne
Prendre le voile ou dénouer ses cheveux, la scène du miroir, dans laquelle Ida s'interroge sur le chemin à prendre pour sceller son destin, est un moment clef de ce film bouleversant.
Cours Lola cours, 1998, Berlin, Allemagne
Lola, 20 ans, rebelle aux cheveux rouges, dispose de vingt minutes pour trouver cent mille marks et sauver son amoureux Manni, un petit malfrat en mauvaise posture. Affolée, la jeune fille entame une course effrénée dans Berlin.
Caramel, 2006, Beyrouth, Liban
Dans un institut de beauté, cinq femmes libanaises partagent leur révoltes et leurs amours entre deux mises en plis.
Eternal sunshine of the spotless mind,2004, Etat de New York, New -Jersey
Clémentine, excentrique jusqu'au bout des cheveux, change de couleur selon son humeur : blond, bleu, vert, orange et rouge... la variation des teintes de sa tignasse rythme le film.
Le mari de la coiffeuse, 1990, France
Antoine a épousé la coiffeuse de ses rêves et vit avec elle un amour passionnel, entre deux shampoing, dans le huit-clos d'un salon de province.
Le garçon aux cheveux verts, 1948, Londres, Angleterre
Le jeune Peter Frye, orphelin victime d'un bombardement, sort de son bain avec les cheveux verts. Du jour au lendemain, il devient l'objet de moqueries et de rejet de la part de ses camarades qui le poussent à se tondre la tête.
Un été en chansons
Les doigts de pied en éventail, au café ou à l'apéro, n'oubliez pas la chanson qui mettra vos cheveux au repos. Notre sélection de mélodies vous garantit évasion et nostalgie !
jeudi 24 juillet 2014
La Dame à la Licorne
Pourquoi la Dame à la licorne change-t-elle de coiffure sur chacune des six tapisseries du Musée de Cluny ? Sa chevelure semble participer à l'exploration du toucher, du goût, de l'odorat, de l'ouïe, de la vue et d'un mystérieux sixième sens; son corps, vivre une expérience sensorielle et spirituelle à l'unisson de ses cheveux. Passons de l'autre côté du miroir...
mercredi 23 juillet 2014
Le toucher
Couronnée d'un diadème, la dame à la longue chevelure brodée de fils d'or, toute en cascades et en ondulations, incarne la femme idéale au sens médiéval de l'amour courtois.
Entre animaux oniriques et domestiques, fleurs cultivées et fruits défendus, l'égérie de la tenture semble régner sur deux mondes : le naturel et le fantastique.
Hormis l'ambivalente licorne, aucune présence masculine dans son jardin d'Eden : la dame est entièrement tournée vers l'exploration des sens, ici le toucher.
Entre animaux oniriques et domestiques, fleurs cultivées et fruits défendus, l'égérie de la tenture semble régner sur deux mondes : le naturel et le fantastique.
Hormis l'ambivalente licorne, aucune présence masculine dans son jardin d'Eden : la dame est entièrement tournée vers l'exploration des sens, ici le toucher.
Le toucher, d'après la tapisserie, musée de Cluny |
mardi 22 juillet 2014
Le goût
Sur cette deuxième tapisserie, la dame, somptueusement vêtue, nourrit un perroquet posé sur sa main gauche gantée et saisit de sa main droite une friandise dans la coupe tendue par sa servante.
Dans cette scène, la chevelure est disciplinée : une fine résille couvre la tête de la dame de compagnie, tandis que la chevelure de la Dame à la licorne est sagement tenue par un bandeau. Seul le mouvement de son voile, répondant, dans une symétrie parfaite, à celui des ailes de l'oiseau, suggère que son esprit s'évade.
lundi 21 juillet 2014
L'odorat
Pensive, la dame tresse une couronne de fleurs pour explorer leurs senteurs. Sa capuche quasi-monacale encadrant son visage et masquant ses cheveux répond au bandeau sombre et sévère de sa servante qui sépare la tresse de son visage. Dans cette scène toute en intériorité, les deux femmes font retraite en elles-mêmes pour mieux s'imprégner de l'essence du parfum.
L'odorat, d'après la tapisserie, musée de Cluny |
dimanche 20 juillet 2014
L' ouie
Dans la quatrième tenture, la dame joue debout de l'orgue séparée de sa servante par les tuyaux de l'instrument. "Etrange est sa chevelure réunie sur le devant en deux tresses qui sont nouées au dessus de sa tête et s'échappent du noeud comme un court panache" écrit Rainer Maria Rilke. L'écrivain aurait pu ajouter que la coiffure s'élance de concert avec la musique s'échappant de l'orgue : dressée sur la tête, la houppette de la dame semble danser avec les notes.
L'ouïe, d'après la tapisserie, musée de Cluny |
samedi 19 juillet 2014
La vue
Dans cette scène célèbre, la coiffure est très présente. La chevelure, abondante et dénouée devient parure et participe à la séduction de la licorne. La légende raconte que seule une jeune vierge peut apprivoiser cet animal farouche. Tout, dans le maintien de la dame évoque la virginité et l'innocence : la coiffure libre, la robe sobre, la silhouette fine participent à attirer la licorne. Seuls le jeu des regards, le reflet dans le miroir, le symbole phallique de la corne troublent la pureté de l'instant et proposent une lecture plus ambivalente du tableau.
La vue, d'après la tapisserie, musée de Cluny |
vendredi 18 juillet 2014
Mon seul désir
La sixième tenture est la plus mystérieuse : coiffée d'un étrange
bandeau terminé d'une mèche en forme de plume face à sa servante auréolée de flammèches, la muse se tient devant une
tente entrouverte sur laquelle est inscrite la devise "À mon seul
désir". Quel est ce désir ? Appel du corps ou élan du coeur ? La liberté de
la dame associée au fantasme de la licorne plaide pour le désir charnel, son
geste de renoncement à ses bijoux et ses mèches tendues vers le ciel, pour l'aspiration au dépassement de soi.
Mon seul désir, d'après la tapisserie, musée de Cluny |
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