Le témoignage de Frank
"De 2009 à 2013, j’ai fait une série des rêves prémonitoires qui ont changé le cours de ma vie.
Le premier a ébranlé mon corps qui a été traversé par un mouvement
semblable à la reptation d’un serpent. Cette vibration intense a touché
mon être intime comme un événement capital dont l’ignorais le sens mais
dont j’ai senti immédiatement l’importance. Deux jours plus tard, j’ai
emprunté la route qui me conduisait à mon travail. La
circulation était anormalement fluide. Devant moi un camion benne chargé
de gravats a laissé échapper une énorme pierre qui a roulé jusqu’à ma
voiture. J’ai du donner un coup de volant brutal pour ne pas la
percuter. Je n’ai pas réalisé immédiatement que le zigzag qu’avait fait
mon véhicule ressemblait étrangement à celui du serpent de mon rêve.
Au nom du père
Les rêves au volant ont continué à un rythme variable.
Le dernier m’a marqué car il était inhabituel. Je circulais sur un
itinéraire familier et pourtant j’étais perdu. Je montais sur une
colline pour me repérer et je voyais en bas l'axe à deux voies je connaissais. Le lendemain matin, j’emprunte le même itinéraire
pour aller chercher mon fils. Je suis pressé, je crains d’être en retard
et je ne veux pas qu’il s’impatiente. Je mets mon clignotant et je
double sans regarder dans mon rétroviseur. C’est l’accident. Un camion
me percute de plein fouet, ma voiture fait des vrilles et je me retrouve
en équilibre sur le terre plein central. Entier et sans une
égratignure. Un miracle. Je coupe le contact, je suis très calme malgré
les imprécations du camionneur. Une heure après, je fais le lien avec le
rêve. La même posture en surplomb et sans repères. Le même sentiment
de déracinement et d’impuissance dans mon sommeil et dans la réalité.
Je suis sidéré. Comment le conducteur prudent que je suis, 25 ans de
permis sans une éraflure, a-t-il pu doubler sans regarder en arrière ?
Quel refus de mon histoire passée, quelle hâte d’être un père à l’heure
pour son fils a supprimé ce réflexe de sécurité, cette règle de prudence
élémentaire ?
Entre ces deux rêves très forts quatre ans se sont écoulés durant
lesquels d’autres songes au volant de ma voiture ont peuplé mes nuits.
Dans ces rêves, je suis perdu dans des parkings, des zones
industrielles, le marché de Rungis. Je cherche mon père - qui est
boucher- et avec lequel je ne m’entends pas depuis l’enfance.
Les deuils appartiennent au passé
Revenons en 2013, les jours qui suivent mon accident, je suis perturbé par ma conduite imprudente qui ne me ressemble pas. Je tire le Yi-king. Je jette une pièce de monnaie et parmi les soixante quatre combinaisons, je tombe sur l'hexagramme chinois qui me signifie en substance : fin du voyage, retour chez les parents. Je comprends qu’il est temps de guérir ma blessure d’enfance fondamentale et je pars les retrouver. Seul. Libéré par mon accident. Sans amertume par rapport à mon enfance et l’incompréhension qu’ils avaient du gamin que j’étais. Et là miracle, je rencontre à tour de rôle deux êtres transparents, aimants, enfin accessibles. Je leur parle à cœur ouvert. Ils m’entendent. Je me sens enfin accepté, reconnu. La chaine transgénérationnelle violente qui ébranle ma famille depuis des générations est rompue par cette visite. Morts violentes, guerres, suicides, vies volées par les deuils appartiennent au passé. Je suis vivant et désireux de faire la paix avec mon histoire : je ne veux pas transmettre ce fardeau à mes enfants.
Du foin dans mes cheveux
Bizarrement alors que j'ai chassé le vers du fruit, je me sens triste, désœuvré. Mon corps est perclus de douleurs. J’entends parler des coupes énergétiques d'Annie qui libèrent la mémoire ancienne des cheveux. J’offre une coupe en cadeau d’anniversaire à mon épouse qui revient transformée. Je m’y rends à mon tour. Les peurs archaïques qui étaient remontées depuis quelques mois cessent immédiatement après la coupe. Elles ne sont jamais revenues. Il m’a fallu attendre la deuxième coupe pour que la tristesse s’en aille aussi. Une émotion est partie avec chaque coupe. Et mes cheveux sont devenus très vigoureux. Annie m’a dit qu’au début des coupes, ma tignasse était sèche comme du foin. Le foin, c’est un souvenir d’enfance heureux. J’accompagnais ma grand-mère et mes oncles faire les foins, ça sentait bon, j’étais heureux, en sécurité à leurs côtés. Je voulais arrêter le temps. En analysant l’implantation de mes cheveux, Annie a repéré un endroit de ma tête où rien ne poussait. Nous avons recherché ce point dans un livre de médecine chinoise. Le diagnostic correspondait à mon histoire. Ma blessure fondamentale était inscrite sur le réseau énergétique parcourant mon crâne. Depuis, je continue ce travail de libération de la mémoire cellulaire. Les coupes jalonnent ma renaissance psychique et spirituelle"
Propos recueillis par Catherine, le 12 mars 2015
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